Le magazine Glamour ferme ses portes en 2022 !
Le plus Glamour des magazines féminins tire bientôt sa révérence.
Le titre papier ainsi que le site internet vont conjointement cesser leurs activités. Les 25 salariés, dont 18 journalistes qui faisaient vivre le magazine Glamour, pourront être licenciés pour motif économique selon le propriétaire, Condé Nast qui publie aussi Vogue, AD, Vanity Fair et GQ. Le groupe a signalé à l’AFP son intention de ne plus éditer le magazine Glamour le 22 janvier dernier.
La raison ? Une chute des ventes constante accrue par la difficulté de séduire un lectorat qui se balade plus sur les réseaux sociaux que dans les kiosques à journaux.
La date du dernier numéro n’a pas encore été annoncée. Avant de dire définitivement au revoir à Glamour, revenons sur une belle aventure de la presse féminine qui a accompagné les femmes depuis la fin des années 1980.
Le magazine Glamour dans la presse féminine
Le magazine Glamour est une déclinaison de la version américaine qui a vu le jour en 1939.
Dès ses débuts en France en 2004, Glamour se fait une place de choix en ciblant un lectorat plus jeune et une mode plus abordable que Vogue, qui s’adresse à des fashionistas aux portefeuilles plus garnis. Des couvs fraîches, un ton joyeux et décalé, la formule fonctionne pendant de longues années et le titre devient rapidement unique dans la presse féminine francophone.
En 2018, alors que la presse papier est, depuis plusieurs années, durement touchée par la crise et par l’augmentation des médias en ligne, le magazine s’offre une peau neuve et revoit sa marque en plus grand, plus chic et plus moderne. Une formule intelligente, mais qui ne sera pas suffisante pour regagner les parts d’audiences nécessaires. Selon le site spécialisé Mind Media, la diffusion papier a diminué de 62% entre 2016 et 2019.
Conde Nast prend alors la décision, pour sauver le titre, d’en faire un bimestriel avec 6 numéros par an. Cette mesure ne changera malheureusement pas la courbe des ventes et Glamour enregistre un déclin important. Par ailleurs, si la fréquentation sur le site internet reste stable, les abonnements numériques n’ont pas le même rendement qu’un magazine acheté 2,90 euros l’unité. Toujours selon Mind Media, le titre papier représente 70 % des revenus.
Cette crise, le magazine la subit également à l’étranger. En Angleterre, ou Glamour, n’est plus édité depuis 2018. Un an plus tard, c’est au tour des Etat-Unis d’arrêter sa publication, suivi de peu par l’Italie en décembre 2019.
Le magazine devrait tirer sa révérence dans l’hexagone lors d’un dernier numéro en mars 2022, cependant, le groupe n’a pas encore confirmé cette information.
La difficulté pour le magazine Glamour à survivre à Instagram et Tik Tok
Avant l’ère d‘instagram et des youtubeuses beauté, on allait chiner des conseils mode et trouver le dernier must-to-have dans les pages de magazines comme Glamour qui fleurissaient dans les kiosques. Mais je vous parle d’un temps que n’ont (presque) pas connu les moins de 25 ans. Plus besoin de feuilleter un magazine pour connaître les nouvelles collections lorsque celles-ci sont diffusées sur Internet en direct.
Les plateformes comme Instagram et maintenant Tik Tok ont bouleversé le marché de la mode.
Instagram a redéfini l’esthétisme et a donné un coup de vieux aux célébrités qui faisaient la couverture des magazines. Les influenceuses mode génèrent plus de vues en quelques jours que les ventes mensuelles d’un titre papier.
Le grand gagnant de l’histoire reste Tik Tok qui dicte les tendances et influence la mode.
Le hashtag #FashionTikTok a été utilisé 7 milliards de fois et la plateforme a officiellement posé son empreinte dans le monde de la mode en devenant le partenaire officiel du Fashion Awards 2021.
Les réseaux sociaux ont accéléré la chute des ventes et précipité la fin du papier. Impossible de rivaliser avec les plateformes.
Clap de fin donc pour Glamour qui se retire donc de la Fashion scène française !
Un dernier numéro devrait clore cette belle aventure. Pour finir sur une note positive, notons que Glamour est toujours édité en Allemagne où le titre reste stable.
À Modalova, on trouve cela toujours triste lorsqu’un titre de presse s’arrête, et comme c’est bientôt l’été, si on ne pourra plus lire le magazine Glamour sur la plage, on peut en revanche choisir avec précaution son plus beau maillot avec Modalova.
