Festival de Cannes : 6 leçons que j’ai apprises en tant que journaliste de mode !

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Couvrir en tant que rédactrice de mode le Festival de Cannes pendant six ans m’a permis de vivre des moments de pur glamour, d’émotions et de découvrir les rouages cachés du luxe et de la mode. Des montées des marches aux événements organisés par les plus grandes maisons de couture, mais aussi la hiérarchie des journalistes et la fatigue, le Festival de Cannes m’a enseigné de précieuses leçons.

J’avais envie de partager avec vous un peu des coulisses du Festival le plus incroyable de la planète qui rassemble pendant onze jours les plus grandes stars du cinéma, les auteurs prometteurs et des moments de mode incroyables qui marquent l’histoire.

Il faut être présentable en dormant 4 heures par nuit !

Certainement, le plus dur au Festival de Cannes est d’avoir l’air hyper fraîche, bien maquillée et présentable avec si peu de sommeil !

J’ai déjà passé des soirées jusqu’à 4 heures du matin sur mon ordinateur à retravailler des photos du tapis rouge, à écrire sur les looks des stars et à préparer mes interviews alors que j’avais une projection et petit dej le lendemain matin à 10h.

Mon astuce pour tenir est assez simple : le moins d’alcool possible, une gourde avec du jus de citron en journée et une alimentation riche en légumes.

Côté maquillage, j’évite le fond de teint qui aura tendance à souligner les ridules de fatigue et je préfère une poudre libre de chez Dior.

Je privilégie aussi la fraîcheur avec une belle manucure simple et brillante comme celle d’Hailey Bieber et des mains bien hydratées.

Pendant le Festival de Cannes, je m’habille confortablement

Évidemment, en tant que journaliste de mode, j’adore la mode. Lors de ma première année au Festival de Cannes en 2014, en bon élève, j’avais rempli ma valise de robes et de talons hauts. Erreur de débutante. Quand on est journaliste, on va à Cannes pour travailler (et croyez-moi, on travaille énormément).

Bosser en talons Louboutin, c’est juste impossible. Alors, au fil des ans, mon dressing a changé et si j’ai toujours quelques robes, je porte en priorité des basiques quiet luxury, des bottines plates ou des sandales selon les tendances, un joli t-shirt simple accompagné d’un blazer.

J’apporte toujours une trousse de toilette avec moi

Ma trousse de toilette se compose d’un gloss et d’un anticernes pour le maquillage. Le reste ? Un carnet, un stylo, de l’huile essentielle de lavande (contre le stress), un déo, des gouttes pour les yeux (à force d’écrire vite et beaucoup sur l’ordinateur) et une eau en spray.

Pour gérer la fatigue, des pastilles avec de la vitamine C et caféine et bien sûr un antidouleur pour les lendemains de fête.

Plus important : un câble pour mon téléphone et une batterie portable. Ce n’est pas forcément glamour, mais c’est ce qu’il me faut pour passer une journée de travail sereine au Festival de Cannes.

Être proche de PR est le meilleur moyen d’avoir des interviews

Quand on travaille pour un média en ligne autre qu’un grand journal, il faut parfois négocier pour avoir des interviews avec des acteurs ou actrices célèbres. Lorsqu’on voit régulièrement les PR des agences qui gèrent les films en compétition, on commence à s’apprécier. Après quelques années à Cannes, j’ai pu obtenir des interviews dans de magnifiques hôtels sur la croisette avec des castings de grands films en compétition. Avec du travail, de la bienveillance et de la persévérance, on arrive à tout !

Les soirées les plus prisées ne se passent pas forcément sur la croisette

Il y a plein de fêtes sur la croisette, mais les stars et les personnalités les plus influentes se retrouvent souvent entre elles, loin de la foule. Elles s’éloignent en voitures noires avec chauffeur sur les hauteurs de la ville dans de grandes villas moins connues du grand public où les vraies soirées entre TV people, influenceurs et célébrités ont lieu. Je dois être honnête, je n’ai pas fait beaucoup plus qu’une ou deux soirées dans une villa en dehors de Cannes. Cette, je n’étais pas sur la guest-list premium avec les plus grandes stars, mais aussi, c’est très difficile de tenir le rythme intense du festival, donc le plus souvent, (okay, tout le temps), le travail passait en premier et j’essayais de me reposer pour recommencer le marathon de films et d’interviews le lendemain.

Les fans sont hyper informés

Il faut que j’avoue un secret, j’ai longtemps travaillé pour une agence qui avait une branche paparazzi. C’est loin d’être le métier le plus glamour. Entre l’attente devant un hôtel jusqu’à 3h du matin, les sandwichs froids à 12 euros avalés en vitesse la nuit et les courses-poursuites dignes d’un film d’action en scooter pour suivre une voiture de star…le métier est vraiment éreintant. Si je n’ai jamais été photographe, j’en ai côtoyé pendant longtemps et j’en ai accompagné assez à quelques soirées pour en parler.

Avec les réseaux sociaux, je me suis rendu compte que les fans étaient de mieux en mieux informés, parfois mieux que le photographe !

Si certaines célébrités font tout pour échapper aux flashs des paparazzi, d’autres utilisent les réseaux pour partager leurs locations et postent régulièrement. Conséquences, les fans ultras, hyper connectés ont appris les adresses et donnent parfois, sous couvert d’infos des tips aux photographes.

J’ai appris à écouter plus qu’à parler

Mieux vaut se montrer humble au Festival de Cannes, car, la personne en face de vous a 50% de chance d’être très riche ou de travailler pour quelqu’un d’important. Pour éviter de passer pour une personne en manque de confiance ou pire, une arrogante, j’ai pris l’habitude d’écouter et d’encourager les gens à se livrer plutôt que de parler de moi.

De plus, cela attire la sympathie, que la personne que vous avez en face de vous soit connue ou non, c’est toujours valorisant pour elle de l’écouter (et d’être réellement attentive) dans ce monde ou l’individualisme et l’égocentrisme frise parfois la folie.

Image en une : Festival de Cannes